Mi-2024 nous avons déjà connu plusieurs évolutions de CHATGPT qui arbore désormais sa dernière version GPT-4o. Coté hexagone nous assistons à la montée en puissance d’initiatives comme Mistral AI. Cocorico ! L’IA générative continue de se développer rapidement, tandis que des régulations comme l’AI Act de l’Union Européenne entrent en vigueur pour encadrer ces technologies.
Évolution et régulation de l’intelligence artificielle
Historiquement, l’intelligence artificielle (IA) existe depuis les années 50, mais son développement s’est accéléré depuis 2010 grâce à la montée en puissance du big data. L’IA est devenue accessible au grand public avec le lancement de chatGPT en novembre 2022. Ces technologies d’IA générative, capables de créer du contenu, présentent de nombreux défis et opportunités. Les débats publics oscillent entre les perspectives pessimistes (« doomers »), qui anticipent des risques majeurs, et les technos-optimistes, qui voient en l’IA un vecteur d’innovation sans précédent. Pour les assureurs, cela implique une évaluation précise des risques et des opportunités liés à l’usage de l’IA.
Les régulations, telles que l’AI Act de l’Union Européenne qui entre en vigueur le 1er août 2024, imposent des règles strictes sur le développement et l’utilisation de l’intelligence artificielle. Cette réglementation vise à garantir la transparence, la sécurité et l’éthique des technologies d’IA, impactant directement les obligations des entreprises et des assureurs.
💡Que réglemente l’IA Act ?
La loi sur l’IA classe les systèmes d’IA en fonction des risques qu’ils présentent : les risques inacceptables, tels que les systèmes de notation sociale et l’IA manipulatrice, sont interdits. Les systèmes d’IA à haut risque sont largement réglementés, avec la plupart des obligations incombant aux développeurs, y compris ceux basés en dehors de l’UE si leurs systèmes sont utilisés dans l’UE. Les utilisateurs professionnels de ces systèmes ont des obligations, mais moins que les développeurs. Les systèmes d’IA à risque limité doivent respecter des obligations de transparence, comme informer les utilisateurs qu’ils interagissent avec une IA (ex : chatbots). Les risques minimaux, comme les jeux vidéo et les filtres anti-spam, ne sont pas réglementés. Les fournisseurs de modèles d’IA à usage général (GPAI) doivent fournir une documentation technique et respecter les droits d’auteur, avec des exigences supplémentaires pour les modèles présentant un risque systémique, incluant des évaluations et la cybersécurité.
Assurer les activités des IA génératives
Les défis d’assurer les technologies d’intelligence artificielle
De nombreux assureurs traditionnels manquent encore d’expertise pour couvrir ce nouveau type de technologie. Cela dit, même auprès des assureurs spécialisés dans le secteur technologique, qui sont souvent des assureurs Anglais ou Américains, il est parfois difficile d’être assuré. En effet, en fonction des activités de l’entreprise et des technologiques qui sont utilisées, les dirigeants doivent faire face à certains obstacles lorsqu’elles cherchent à s’assurer en responsabilité civile professionnelle (RC Pro) et cyber :
- Investissements financiers : Les intelligences artificielles génératives qui conseillent sur les investissements financiers sont difficilement assurables en raison des risques élevés. Par exemple, une IA qui incite à investir sur tel ou tel placement en bourse peut entraîner des pertes financières importantes pour les utilisateurs, ce qui rend les assureurs réticents à l’idée d’assurer ce genre de technologie. Si vous ajoutez à cela la possibilité de recevoir des conseils sur l’investissement en cryptomonnaies, alors les assureurs vous fermeront leurs portes. Il est important de noter que la réglementation pour les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN) exige de couvrir les dommages causés aux tiers soit en souscrivant une assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro), soit en disposant de fonds propres suffisants. Ce second choix laissé aux acteurs PSAN n’est pas une coïncidence. Des groupes de travail ont été mandatés par les acteurs de l’assurance pour trouver des solutions adaptées à ces innovations, mais pour le moment aucun projet concret ne semble émerger.
- Propriété intellectuelle : Il est évident que toute intelligence artificielle générative permettant à ses utilisateurs de créer des images ou des œuvres à partir de contenus protégés par le droit d’auteur s’expose à des poursuites judiciaires. La guerre déclarée par des groupes tel que le New York Times contre Microsoft et OpenAI illustre bien l’importance que représente la propriété intellectuelle. Cette situation crée une absence d’aléa en matière d’assurance, ce qui explique pourquoi les assureurs restent prudents pour le moment. La même logique s’applique aux intelligences artificielles génératives dans le domaine de la musique, de la vidéo et d’autres formes de contenu créatif.
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Solutions d’assurance pour les IA
Malgré les perceptions de risques associés aux nouvelles technologies de pointe, certains assureurs choisissent d’accompagner les entreprises dans leurs innovations. L’intelligence artificielle se développe dans de nombreux secteurs, de la santé à la finance, en passant par la mobilité et le divertissement. Dans le secteur médical, cette technologie est devenue une solution performante, faisant ainsi avancer la recherche et améliorant le quotidien des patients.
Prenons l’exemple d’une société que nous appellerons MedicalOnly. Cette entreprise développe des logiciels médicaux basés sur la technologie d’intelligence artificielle Generative Manifold Learning (GML), permettant de proposer des solutions personnalisées pour divers acteurs de la santé. Cela inclut les patients, les soignants, les centres d’examen, les fabricants de systèmes de tests biologiques ou d’imagerie, les fabricants de contrôles qualité, les CRO et les entreprises pharmaceutiques. Contrairement au Deep Learning, le GML n’a besoin que d’un faible volume de données d’entrée non labellisées.
Chez Onlynnov, nous proposons une solution d’assurance IA unique sur le marché : un contrat combiné RC PRO et Cyber (Tech360). MedicalOnly peut donc bénéficier de cette couverture pour les dommages qu’elle peut causer aux tiers, y compris ses clients, tels que :
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Préjudice financier
Couverture du préjudice financier causé au client de MedicalOnly suite à l’indisponibilité de sa solution. Nous couvrons les conséquences du non-respect du taux de disponibilité de sa solution.
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Propriété intellectuelle
Couverture des réclamations de tiers sur des problématiques de propriété intellectuelle, dès lors que le préjudice ne relève pas d’un événement cyber et qu’il ne s’agit pas d’une atteinte à des droits de brevet (garantie RC Professionnelle).
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Cyber couverture
Dans le cadre de la couverture Cyber (suite à un événement tel qu’une attaque DDOS ou Ransomware), nous couvrons l’atteinte à la propriété intellectuelle si, par exemple, la divulgation de données a eu lieu sur les réseaux sociaux de la société assurée. Cela inclut également la divulgation d’informations d’entreprises non-publiques ou de secrets industriels confiés à la société assurée.
Dans ces différents cas de figure, l’assurance prend en charge non seulement les frais de défense de la société assurée, mais aussi les dommages et intérêts dont elle pourrait être redevable.
L’assurance pour l’intelligence artificielle évolue pour répondre aux défis posés par les technologies d’IA générative. Bien que certains domaines restent complexes à assurer, des solutions innovantes émergent pour soutenir les entreprises tech. Onlynnov se positionne comme un partenaire stratégique, offrant des solutions d’assurance sur mesure pour aider les entreprises à naviguer dans ce paysage technologique en constante évolution. Assurer son IA n’est plus une option, mais une nécessité pour sécuriser l’avenir de son business dans un monde où l’innovation est la clé du succès.